Retour du Japon
De retour en France après un voyage à Kyoto et voici quelques pensées sur des différences culturelles qui m’ont inspirée.
Je m’explique. En prenant le métro à Kyoto nous étions surpris de voir que les portiques d’accès au quai étaient ouverts et qu’ils ne se fermaient que si le ticket inséré n’était pas valable. Dans cette culture du respect de l’autre et des règles du bien vivre, il semble impensable que quelqu’un ose passer les portes sans ticket. Si nous partions de la même hypothèse en France par exemple… que se passerait-il ? Le métro ferait très vite faillite. Ou pas ? La culture du respect et de la confiance est-elle possible lorsque l’on part d’une culture du chacun pour soi puisque l’Etat se charge d’aider les plus démunis ? Enfin bon je digresse.
Acheter le bon ticket semble une évidence pour voyager au Japon, mais non pas par peur du contrôle ou de la répression comme on pourrait le penser de Singapour, mais parce que cela est imprimé dans la culture du respect, du collectif et du devoir. En France le ticket est acheté pour éviter d’avoir à sauter la barrière et enfreindre la loi, mais sinon il n’est pas acheté. Est-il utopique de ma part de penser qu’en accordant sa confiance à l’autre il saurait s’en montrer digne ? Peut-être qu’à l’échelle individuelle c’est possible mais complètement naïf de ma part de penser qu’un tel changement de culture est possible au niveau d’une communauté ou nation ? Qu’en est-il de la valeur des choses ? Du respect du travail d’autrui ? Pourquoi les gens recherchent-ils tant de reconnaissance au travail ? Probablement parce qu’ils ne sentent pas que leur travail soit important ? Qu’il soit utile ? Et recherchent en vain que le regard des autres sur eux soit positif plutôt que neutre. Je digresse encore…
Pour revenir à nos portiques japonais qui restent ouverts, je remarque donc certes que la culture influence notre façon de travailler, mais elle réside dans de petites choses telles que l’ouverture d’une porte et que lorsque l’on décide de lancer son business dans une autre culture, il serait bon de revoir les détails et les tester avec des locaux.