Pourquoi nous ne sommes pas sur Facebook
Nous investissons un temps non négligeable dans la communication sur nos activités. Et une large partie de cette communication passe par le net. Bien qu’ayant tout de même tenté l’expérience en 2007, je n’ai jamais retenu Facebook comme un support d’échange avec notre marché, et je sais que cela peut surprendre. Ne sommes-nous pas hype et ne surfons-nous pas avec grande habileté la vague du web 2.0 ? Comment pouvons-nous nous passer de ce vecteur de communication “pervasif ” ?
Notre activité est B2B
Fondamentalement nous sommes dans un métier B2B (dans certains cas B2O-rganisations). Facebook est remarquable dans sa façon de relier les personnes entre elles et, de plus en plus, les personnes aux entreprises, mais cela ne nous concerne que très peu. Si je souhaite me mettre en relation avec des professionnels, Linkedin fonctionne très bien. Et même si l’outil est plus aride, il permet justement d’éviter le mélange des genres : il m’est plus facile de me mettre en relation avec un cadre sur Linkedin, que sur Facebook où il faudrait qu’il accepte de partager dans la foulée ses photos de vacances. Ou pire. Ce qui dans les deux cas ne m’intéresse pas, merci.
Cette réalité me semble d’ailleurs être souvent assez mal partagée. Je vois bon nombre d’entreprises dans le domaine du web se sentir obligées d’avoir une page Facebook. Si cela doit permettre de faire la démonstration de leur capacité à créer des pages Facebook professionnelles pourquoi pas. Mais sinon c’est simplement pour moi être au mauvais endroit au mauvais moment.
Le temps long et le temps court
Pour ce qui est de la présence sur le web j’ai une règle de fonctionnement : il faut gérer deux types de durées et de vitesses de réactions. Le temps long correspond à la publication d’articles sur notre site web et la mise à disposition de nos présentations. Cela permet de partager de la réflexion, de l’expérience et du contenu sur nos activités, tout au long des semaines et en permettant de s’y replonger quand on le souhaite. Notre premier article publié en mai 2008 est toujours disponible, ainsi que notre première présentation mise sur slideshare à la même époque.
Le temps court lui est surtout géré au travers de Twitter. Cela permet d’engager des discussions brèves dans l’actualité. La date de péremption est très courte (les tweets de la semaine dernière sont devenus inintéressants), le contenu est même occasionnellement superficiel, mais la proximité est forte.
En regard de ces deux canaux principaux, rajouter Facebook deviendrait assez redondant. Il serait difficile à Stéphanie ou moi-même de passer plus de temps à animer une communauté grosso modo identique ailleurs. Ou alors nous ne ferions que propager automatiquement nos autres flux, sans grand intérêt pour qui que ce soit.
Le contenu avant tout
Enfin, la priorité est toujours extrême pour nous, ce n’est pas “Location, location, location!”, mais “Content, content, content!”. De ce point de vue être présent sur Facebook nous obligerais donc à nous disperser et diluer la qualité de nos interactions sur le web. C’est la même raison qui fait que nous ne gérons pas les commentaires sur le blog. Et pourtant, je sais que ce dernier point est une demande de plusieurs d’entre vous, qui aimeraient souvent proverbialement rebondir sur certains articles. Ce que Twitter ne permet que de façon très limitée.
L’avantage c’est que cela nous donne souvent une raison de nous rencontrer et d’engager une discussion plus riche… En personne !