Cours sur les modèles économiques du numérique
Ayant des demandes régulières sur le sujet, je vais essayer d’indiquer plus régulièrement les cours de Master ou de MBA que je donne. Commençons donc le Master en Digital Marketing” l’INSEEC à Monaco sur les business model du numérique. Voici le programme que je traiterai en français :
Les modèles économiques des marchés du numérique
La plupart des acquis de l’économie traditionnelle ont été largement remis en cause, ou même complètement détruis, par internet. Désintermédiation des chaînes de valeur, accélération des échanges commerciaux, importance de la sociologie des marques, méthodes de ventes éclairs, transformation des produits en services, perméabilité des frontières, abondance et volatilité de l’offre… Tous ces phénomènes rendent les marchés du numérique difficilement accessibles pour ceux qui manient encore les outils de la gestion de l’entreprise du XXe siècle. Nous verrons dans ce cours tout d’abord quels sont les grands principes qui distinguent l’économie numérique de l’économie traditionnelle. Nous travaillerons ensuite sur l’importance des marchés bifaces ou multi-faces, et en particulier l’économie de la gratuité. Nous avancerons ensuite sur l’extension des modèles de monétisation que le web permet aujourd’hui. Finalement, nous essaierons de proposer une nouvelle approche de la création de la valeur et de la valeur ajoutée d’une entreprise numérique pour ses clients, en insistant sur la notion d’écosystèmes et de «jardins fermés» Chaque point sera traité au travers d’un cas d’entreprise récent qui permettra de comprendre les mécanismes sous-jacents évoqués et leur résultante pratique (p.ex. pourquoi Diablo III est en concurrence avec iTunes, pourquoi la FNAC n’est pas un concurrent direct d’Amazon).
Et en anglais :
Business Models of Digital Markets
Most of what is known in traditional economy has been widely questioned, or even completely destroyed, by internet. The disintermediation of value chains, the acceleration of commercial exchanges, the importance of brand sociology, flash sales methods, the transformation of products into services, the permeability of borders, the abundance and volatility of offers… All these phenomenas make digital markets hardly accessible to those who still use 20th century management tools. In this course, we will explore first the main principles distinguishing digital from traditional economy. We will work then on the importance of two-sided or multi-sided markets, and in particular the economy of gratuity. We will then move forward with the extension of models of monetization enabled by the web today. Finally, we will try to suggest a new approach on a digital company’s creation of value and added value for its clients, insisting on the notion of ecosystems and «closed gardens». For each key point we will use a recent case study, allowing the students to understand the underlying mechanisms and the practical impacts (for ex. why Diablo III is in competition with iTunes? Why la FNAC is not one of Amazon’s competitor?).
Ces cours ont forcément une dimension assez égoïste : c’est pour moi une excellente opportunité pour dans certains cas de vulgariser le travail que nous faisons à l’agence, mais surtout dans d’autre cas de l’approfondir et de mieux formuler les principes théoriques en jeux.
C’est aussi essayer de proposer à des étudiants les cours que j’aurais aimé avoir. Et j’apprécie toujours la grande liberté qui m’est octroyée à ces occasions par les équipes pédagogiques permanentes.
Je vous parlerai d’ailleurs sous peu d’un prochain cours pour l’université d’Aix-Marseille II et pour l’École des Mines, qui sera réalisé en tandem avec un professeur d’économie, et dans lequel nous aborderons l’innovation sous sa forme marché / entrepreneuriale (mon travail) en décortiquant au fur-et-à-mesure les lois économiques sous-jacentes (le sien).